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14/09/2013
N° 379

 

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Une croissance économique de 18% sans bailleurs de fonds !

16/05/2013

Croissance rime avec reforme ! Pour que la Grande île compte pour le développement, il est inévitable de procéder à des reformes sur tout le système. Celles-ci sont réalisables selon Hugues Rajaonson, à court terme et tout est à refaire, vu le potentiel de ressource que Madagascar détient et qu'il va falloir un jour valoriser. Si les électeurs votent judicieusement lors des présidentielles et des législatives, le modèle donne une croissance moyenne soutenue d'environ 18% par an sur les 10 prochaines années, sans intervention de bailleurs de fonds. En ce qui concerne le développement - qui concerne le long terme - tout dépend de la restauration d'un environnement favorable aux investissements, c'est-à-dire une confiance totale des opérateurs locaux et étrangers, d’après cet économiste. Sécurisation des capitaux investis, arrêt de toute pression vis-à-vis des opérateurs et bien d’autres, doivent être un point focal.

« Il s'agit de mettre en place une politique économique où les opérateurs puissent, en toute confiance, faire de nouveaux investissements. Les investisseurs locaux pourront faire des investissements de capacité, en augmentant les capacités de production ou bien en augmentant le degré d'utilisation des capacités de production, c'est-à-dire augmenter le temps d'utilisation des machines et de la main d'œuvre sans changer d’équipements. Il faut également faire des investissements de productivité passant par la modernisation des installations ou remplacement des équipements et/ou des installations. En bref, mettre en place des dispositifs favorables lors des mauvaises conjonctures (fluctuations trop forte des prix des matières premières, ...) de commun accord avec les opérateurs ». Dans les deux cas, les industriels malagasy ont souffert des carences en politique énergétique. Aussi, cette politique économique doit prioriser la fourniture d'énergie électrique, d’où la proposition de mesures incitatives pour que les entreprises elles-mêmes aient leurs propres installations.

Reformes en termes de contrat !

Les incitations toucheront trois paramètres importants des contrats :
- le nombre d'emplois créés (plus de 1000 emplois : exonération totale d'IRSA pendant 15 ans, plus de 2500 emplois : exonération totale d'IRSA pendant 25 ans, ....)
- le type d'installation (hydroélectrique et autres énergies renouvelables : exonération totale d'impôt sur les bénéfices pendant 20 ans + exonération de 50% d’impôts sur les bénéfices pendant 25 ans. Thermique : exonération totale sur impôt sur les bénéfices pendant 10 ans + exonération à 50% des impôts sur les bénéfices pendant 15 ans, ...)
- la part d'énergie fournie à la population environnante (fourniture de 50% de la puissance aux populations environnantes : exonération de tout impôt et taxe pendant 50 ans)
- la zone où elle se trouve (zone rurale où il n'y a pas encore de projet : exonération totale de TVA pendant 50 ans)

Reforme concernant le capital humain
Mise en place d'une politique nationale en faveur du développement du capital humain [Education, Santé, Sécurité et Loisirs] pour fournir des cadres et/ou de la main d’œuvre qualifiée :
- reforme de l'enseignement et de l'éducation [professionnalisant], c'est-à-dire, former des entrepreneurs, des managers, des ouvriers spécialisés par secteur d'activité qui débouchera plus de 100 000 emplois directs sur 10 ans et 500 000 emplois indirects sur 10 ans.
- reforme de la politique sanitaire reposant sur l'équité (décentralisation effective : 200 000 emplois directs sur 10 ans et 750 000 emplois indirects sur 10 ans)
- reforme de la sécurité publique pour une sérénité (écoles de Police et de la Gendarmerie : 20 000 emplois directs sur 10 ans et 100 000 emplois indirects)
- reforme des loisirs pour luter contre la drogue et l'alcoolisme (nouveaux emplois 10 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects)

Concernant les ressources du pays !

En ce qui concerne l'exploitation des différentes potentialités, voici les perspectives fournies par notre modèle économiques si des dispositifs suffisamment incitatifs sont mis en œuvre :
-Secteur tourisme : possibilité de créer 200 000 emplois dans les 10 prochaines années (tourisme balnéaire, tourisme géologique, écotourisme, ...)
-Secteur minier : grandes mines 15 000 emplois sur les 10 ans prochaines années. Petites mines et filière or, 500 000 emplois formels sur les 10 prochaines et plus de 1 million d'emplois informels si de nouvelles dispositions incitatives à la formalisation n'est pas mise en place.
-Secteur agricole : recherche agronomique, nouvelles infrastructures, protection des cultures, environnement, agro-industrie, qui donneraient 3 millions d’emplois en 10 ans)

D’après ces proposées de reforme, la nécessité d’investir dans le pays est une forme de relance économique fiable mais toutefois, l’Etat doit sécuriser ces investissements. L’emprise des bailleurs de fonds sera donc atténuée et que les Malgaches pourront prendre en main leur avenir et voir Madagascar dépasser la barre des pays les plus pauvres. Néanmoins, cela dépendra de la volonté politique et il est temps de réfléchir sur le « qui » pourrait bien mener cette lutte à court et long terme.

Racl.R
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