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14/09/2013
N° 379

 

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Dégradation importante de la couverture forestière

30/07/2013

Le bois de rose est l’une des richesses essentielles de la Grande île. Cependant, il a créé des polémiques depuis plusieurs années, surtout sur sa commercialisation jugée illégale. Selon les experts, le commerce de bois de rose à lui seul pourrait redresser l’économie nationale de Madagascar si bien géré. Or, à défaut de bonne gouvernance et de politique de reboisement, la couverture forestière risque de diminuer voire disparaître, laissant plusieurs localités dépourvues.

Il y a sans doute une forte demande de bois précieux au niveau international pour justifier les exploitations illégales de ces ressources naturelles dans le pays. Le commerce illégal de bois précieux semble être un grand problème dans le monde. La coupe non réglementée et non contrôlée de ces bois, nuit à la disponibilité des ressources à la base, selon le WWF. Ceci pourrait menacer la survie de l’espèce concernée, et dans certains cas, la disparition de couvertures forestières importantes et la dégradation environnementale, souligne le WWF dans une publication. Le déclin des ressources signifie également que les opportunités potentielles font défaut pour améliorer les moyens de subsistance en milieu rural à travers la création d’un commerce durable de ces espèces. Cette publication du WWF souligne que 90% des bois précieux exportés illégalement en 2009/2010 étaient destinés à la Chine, avec 1.500 conteneurs équivalents à 30.000 m3. Même en période normale, le bois de rose (7,6%) arrive en deuxième position des produits exportés de Madagascar vers la Chine après le Chrome (69.7%) en termes de volume financier. Avec ces enjeux financiers importants, l’économie aurait du s’améliorer il y a longtemps, mais le commerce illégal de ces ressources n’a pas permis à une telle reforme de l’économie. Cette forte demande est justifiée en partie par l’expansion économique de la Chine mais surtout à une stricte réglementation forestière par le gouvernement chinois, après une dégradation spectaculaire de leurs ressources forestières dans les années 90 d’après le WWF toujours. Il semble que les autres pays comme la Chine en trouvent plus de profit que Madagascar, propriétaire de ces ressources naturelles.
Stopper l’exportation des produits bruts
Si les bois précieux sont généralement utilisés dans la menuiserie fine dans la Grande île, au niveau international, leur utilisation est très diversifiée. Les importateurs exigent des grumes non façonnées car il y a, selon ces derniers, pratiquement pas de déchets dans la transformation. D’après un opérateur économique, l’exportation de bois de rose brut doit être interdite car s’ils sont transformés au pays, le commerce rapportera plus de valeur ajoutée pour les Malgaches, même au lieu de faire profiter les étrangers. Contrairement à l’exploitation du bois de chauffage ou la culture sur brûlis, l’exploitation du bois précieux n’est pas principalement motivée par les exigences de la substance des populations. Il est en outre considéré comme activité criminelle organisée, dans laquelle les acteurs locaux ne reçoivent qu’une infime fraction des bénéfices réalisés par les exportateurs, les intermédiaires et les fonctionnaires corrompus qui initient ce processus, selon toujours la publication du WWF. Cependant, cette entité qui œuvre au service de l’environnement juge que le commerce illégal de bois fait partie d’un problème plus vaste qui inclut les questions de gouvernance forestière et de corruption. Le WWF réitère l’application de la loi tout en impliquant la société civile nationale et des organismes indépendants internationaux pour l’assainissement rapide des stocks, le coup d’arrêt définitif aux trafics actuels de bois précieux et le rétablissement durable de la gouvernance forestière dans le pays.

Racl.R
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