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14/09/2013
N° 379

 

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Le dernier ou la dernière !

29/01/2013

Qui sera encore aux côtés du chef de la Transition, Andry Rajoelina dans les prochains mois ? On se le demande à un moment où le navire de la HAT prend de l’eau d’un peu partout, poussant un à un ses occupants à prendre la fuite. Deux alliés de taille se sont prononcés sur l’élection présidentielle. Jean Lahiniriko et Pierrot Rajaonarivelo ne se sont pas contentés d’annoncer leur candidature.

Ils étaient très critiques à l’endroit d’un régime qu’ils avaient pourtant chouchouté pendant quatre ans. Jean Lahiniriko est allé jusqu’à dire que le mouvement populaire de 2009 a été dévié de ses principes « par des gens qui apprécient trop leur trône ». Il avait, à sa façon, tiré à boulets rouges sur Andry Rajoelina sans pour autant le citer nommément. Mais il est bien persuadé que l’actuel président de la Transition est à l’origine des problèmes actuels du pays. Dorénavant, le jeune chef de la Transition se trouve dans le collimateur de l’ancien président de l’Assemblée Nationale. Ce qui n’est pas vraiment étonnant. Jean Lahiniriko a agi exactement de la même manière avec les régimes Ratsiraka et Ravalomanana. Pour lui, la collaboration a une certaine limite. Ces deux candidats à la présidentielle ne sont toutefois pas les premiers, et sans doute pas les derniers, à quitter le navire. Parmi les fidèles des fidèles sur la place du 13 mai, il n’en reste plus beaucoup qui sont encore prêts à se battre pour Andry Rajoelina. Alain Ramaroson a pris ses distances. Hajo Andrianainarivelo s’apprête à concurrencer Andry Rajoelina. Et Monja Roindefo, le premier chef du gouvernement issu du 13 mai, a préféré, dès les premières heures de l’accord de Maputo, s’opposer à ce régime ingrat. Il s’était dit que c’était bien lui qui a failli laisser sa peau à Antaninarenina, le 7 février 2009, mais que c’était bien lui qu’on a viré en premier, dès la signature de l’accord. Parmi les militaires qui ont placé Andry Rajoelina au pouvoir, certains ont également décidé de se méfier de ce régime autocratique. D’autres se trouvent même derrière les barreaux. Que ce soit chez les hommes politiques ou dans les rangs des mutins des premières heures, la méfiance est de mise. Autour d’Andry Rajoelina, en voyant tous ces gens s’en aller un à un, on doit commencer à se poser sérieusement la question : qui sera le dernier ou la dernière ? Une chose est sûre en effet : tout n’est plus que question de temps. Un régime aussi honni et dont les premiers soutiens s’en vont petit à petit, conscients du danger, finit généralement mal.

J.Nantenaina
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