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Edition du

14/09/2013
N° 379

 

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Archive Société & Culture

Le lieu de rendez-vous des artistes

26/04/2013

Après l’inauguration du nouveau centre culturel IKM ou Ivon-toeran’ny Kolontsaina Malagasy sis à Antsahavola, l’association « Rohy » a regroupé ses membres et a donné rendez-vous au grand public à IKM. « Dia-tana », signifiant pas du caméléon, tel est le thème consacré à cette exposition qui s’étalera encore jusqu’au fin avril. C’est le fruit d’une collaboration des artistes plasticiens juniors et seniors de l’association Rohy, présidée par Sandra Razafinjohany. L’IKM était l’initiative d’un académicien, le professeur Casimir Rabenatoandro afin de promouvoir les artistes malgaches ainsi que leurs œuvres. Après son inauguration, les plasticiens membres de l’association Rohy exposent leurs œuvres au grand public.

Malgré ceci, Sandra Razafinjohany, également artiste plasticien n’oublie pas de soulever les problèmes que traversent les artistes plasticiens malgaches. « Les matériels que nous utilisons, coûtent chers, pourtant nous ne bénéficions pas d’une quelconque aide financière venant du ministère ou des autres entités. Les artistes plasticiens ont toujours eu du mal à trouver un endroit pour exposer leur talent mais grâce à l’IKM, les artistes plasticiens peuvent de nouveau renouer les liens avec le public. Non seulement, c’est une promotion des artistes et de leurs œuvres mais aussi une éducation de tous les citoyens ».
En crise
Le marché du tableau n’est pas épargné par la crise politique. L’achat des tableaux ne figure pas dans la priorité du grand public. Seuls les connaisseurs sont attirés par les tableaux. Mais il ne faut pas non plus nier que le prix des tableaux sur le marche coûte les yeux de la tête ce qui constitue une grande barrière entre le public et les artistes. Sandra Razafinjohany reconnaît ce point et explique la lourde tâche que doivent assumer les artistes lors de l’exécution des tableaux. « Comme tous les artistes, nous sommes toujours en quête d’innovation pour cet art qui constitue à la fois une passion et une source de revenu. La peinture demande beaucoup de temps et d’inspirations. Une fois le travail terminé, les dépenses d’un artiste pour un tableau seront évaluées et son coût est calculé à partir de cette évaluation. Le prix élevé des tableaux s’explique par le coût élevé des matières entrant dans sa confection. Avant de mettre un tableau sur le marché, un artiste dépense plus de 70.000 ariary pour les matériels et les matières premières », rapporte-t-elle. Les efforts des artistes ont finalement été payants et l’existence de ce centre culturel n’est pas seulement bénéfique pour eux mais aussi pour tout le secteur culturel.

Hade'nah
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