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14/09/2013
N° 379

 

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L’entente est-elle possible entre les quatre ?

12/06/2013

L’idée est relancée. Le sommet à quatre déjà évoqué dans la résolution de la réunion du FFKM en début mai fait son chemin. Il y a toutefois beaucoup de non-dits sur le sujet, malgré la ferme volonté des chefs d’églises du FFKM d’aller de l’avant. Un sommet entre les quatre chefs de mouvance présuppose en effet un retour au pays de l’ancien président déchu, Marc Ravalomanana. Un retour au pays rejeté par Andry Rajoelina et ses partisans depuis plus de quatre ans. Mais il n’y a pas que le retour de l’ancien président qui risque de poser problème.

L’ambition souvent démesurée de ces acteurs de la crise politique malgache pourrait constituer un blocage. Le FFKM sait déjà que ce n’est pas une tâche facile. Mais les chefs d’église savent aussi que la meilleure voie pour mettre un terme à la crise consiste à parvenir à un consensus entre les quatre chefs de mouvance. Il est sans doute difficile de réconcilier de manière définitive Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Andry Rajoelina. Mais il est tout à fait possible de les réunir autour d’une table afin qu’ils s’entendent sur une solution pérenne à la crise politique actuelle. Le FFKM, qui est l’initiateur de ce projet, ne cherchera pas loin. Les chefs d’église vont sans nul doute proposer la résolution de la réunion d’Ivato. Si les quatre chefs d’Etat et les quatre chefs d’église parviennent tout de suite à s’entendre sur le projet, tout se passera aisément. Dans ce cas, même si la réconciliation n’est pas tout de suite possible, une entente sur une solution de sortie de crise est tout à fait envisageable. Raison pour laquelle le FFKM se donne des pieds et des mains pour réussir cette prochaine étape, dans la médiation sur la crise malgache. Le sommet à quatre constitue en effet l’une des plus importantes décisions de la réunion du CCI d’Ivato. Marc Ravalomanana était le seul absent lors de la première rencontre initiée par le FFKM en début mai. Même certains de ses principaux adversaires politiques, en 2009, étaient persuadés qu’il était peut-être temps que les quatre chefs de file se rencontrent à Madagascar. L’impasse actuelle pousse les principaux acteurs en effet à explorer d’autres voies pour sortir du tunnel. En 2009, lors du sommet de Maputo, chacun avait encore ses ambitions personnelles et pensaient pouvoir s’en sortir sans prendre en compte l’opinion des autres. Mais on s’aperçoit dorénavant que cela n’a mené nulle part. Et pour preuve, quatre ans après, on n’en est encore à tourner en rond comme des bourriques.

J.Nantenaina
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