14/06/2013
L’option de la rue est de plus en plus prisée, face à la stagnation de la situation politique. Dans les réunions entre des responsables d’associations et de partis politiques, cette alternative est souvent évoquée. C’est plus que logique quand on constate que depuis tout ce temps où l’on a parlé de « sortie de crise », il ne s’est jamais passé rien de concret. Les événements se sont succédé mais aucun n’a vraiment permis de mettre un terme à la zizanie. On s’est contenté de tourner en rond.
La rue semble l’unique moyen pour faire entendre le véritable ras-le-bol. On en parle de plus en plus. Les revendications ne sont pas forcément les mêmes, mais une chose est sûre : c’est par ce moyen que l’on peut faire entendre sa voix de la meilleure façon désormais. La photo de l’artiste Vahömbey, et non moins candidat à l’élection présidentielle, a déjà fait le tour du monde, quelques heures après son initiative. Seul, il a brandi une pancarte demandant le départ du régime de Transition, devant le palais d’Ambohitsorohitra. Il n’a pas forcément tort. Tous les jours que le bon Dieu a fait, un ou des manifestants, brandissant des banderoles ou un simple carton portant des inscriptions en feutre, se poste devant la Maison Blanche à Washington. Et pourquoi pas devant le palais d’Ambohitsorohitra, à Antananarivo, si c’est l’unique façon de faire entendre sa voix ? Vahömbey s’y est mis. Il a échappé à une arrestation, mais il a pu faire entendre sa voix. Il ne devrait plus être le seul à agir, compte tenu de l’impasse actuelle. Demain, d’autres manifestants vont faire parler d’eux. Et cela risque de ne plus s’arrêter. La majorité des Malgaches en ont assez de ce cul-de-sac. Ils en ont marre de ces dirigeants incapables de mettre un terme à la crise, alors que la situation économique et sociale de la population ne s’améliore guère. Une descente dans la rue est sans doute inévitable. Vahömbey l’a démontré. Ce n’est sans doute que partie remise. Car même s’il n’a pas pris la peine de mobiliser une grande foule, le principe est déjà accepté par de nombreuses entités politiques qui tardent toutefois à s’exécuter. Rien que le refus du président de la Transition, candidat à sa propre succession, de ne pas déposer officiellement sa démission, constitue déjà un motif irréfutable de descente dans la rue. A partir du moment où toutes les options ont été épuisées, alors que les dirigeants continuent de ne vouloir rien entendre, il ne reste plus que la voix de la rue pour les rappeler à la raison.
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