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Edition du

14/09/2013
N° 379

 

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Archive Société & Culture

Affaires moroses pour les marchands

24/06/2013

A deux jours de la fête de l’indépendance, le chiffre d’affaires des marchands est dérisoire, comparé à celui des années précédentes. Les jouets et les vêtements chauds inondent les marchés mais les ménages ne sont pas trop enthousiastes pour l’achat. Marchands et piétons se mêlent le long des rues, d’Analakely à Behoririka, créant des embouteillages monstres.

Les vendeurs ont été beaucoup plus nombreux par rapport à tous les autres dimanches, mais ils se plaignent de la mévente à deux jours de la fête. Beaucoup redoutent des pertes considérables mais ils espèrent encore écouler les jouets jusqu’à la fin de la période hivernale, période de circoncision. Les Malgaches ne connaissent plus le sens du mot « répit » à cause de la crise. Qu’il gèle ou qu’il vente, les marchands du coté d’Analakely sont toujours fidèles au rendez-vous tous les dimanches. Et en cette période d’avant fête, nombreux aussi sont ceux qui ont grossi leur rang pour se faire un peu de rentrée d’argent, jusqu’à faire des prêts bancaires. Comme à l’accoutumée, le mois de juin est plutôt dédié à la vente de drapeaux, de lampions et de jouets. Mais la déception a pris le dessus surtout pour le week-end dernier. Une vendeuse de jouets devant l’esplanade d’Analakely rapporte même que « les clients se font rares bien que les jouets sont vendus à bas prix, à partir de 500 ariary. Je ne vends pas les mêmes articles durant toute l’année. Je change les articles en fonction des évènements et des saisons. Maintenant, ce sont les jouets, parce que ce mois de juin est surtout consacré à l’enfance et à la circoncision. Mais vu l’effritement du pouvoir d’achat des ménages, j’ai un peu peur de ne pouvoir tout liquider avant la moitié du mois d’août ». Son cas n’est pas isolé, car beaucoup craignent déjà l’après-fête surtout pour ceux qui ont choisi la vente des drapeaux et des lampions qui inondent le marché mais qui ne seront plus d’aucune utilité. Les volailles ont certainement poussé un ouf de soulagement pour cette fête de l’indépendance vu que personne n’est plus en mesure de s’en procurer, faute de moyen !

Hade'nah
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