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14/09/2013
N° 379

 

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Dégénérescence des races porcines

27/02/2013

La viande de porc est très appréciée des Malgaches surtout dans les restaurants et hôtels dans la Grande île. Les races porcines sont de plus menacées à cause de la détérioration des générations actuelles. Un renouvellement est nécessaire. La filière porcine reste une filière très appréciée des Malgaches car 42% des éleveurs se focalisent sur l’élevage porcin. Celui-ci tient une place prépondérante au sein de la communauté paysanne malgache.

Par contre, il y a lieu de renouveler les races pour assurer une meilleure génération pour un repeuplement réussi, selon Solofoniaina Rakotondrahanta, président de la Maison du Petit Elevage ou MPE à Nanisana. Il a réitéré que « depuis le lancement du laboratoire d’insémination artificielle, les éleveurs qui ont eu recours à ce laboratoire, ont augmenté. Jusqu’à présent, 120 éleveurs y sont passés. Mais les races porcines se dégénèrent à cause de l’insuffisance des races de porcs destinés à l’amélioration génétique. On utilise encore par exemple des races qu’on a importées depuis 2005 alors que normalement tous les trois ans, il faut importer des semences congelées ou bien des nouvelles têtes de porcs. À la 6ème génération, il y a dégénérescence ». L’insémination artificielle porcine vise particulièrement la relance et l’amélioration de la filière porcine à Madagascar, suite à l’épidémie de la Peste Porcine Africaine en 1998, touchant plus de 50% du cheptel porcin. Le besoin imminent est donc d’importer de nouvelles semences des verrats, de les congeler ou de les utiliser directement. Les semences utilisées par la M.P.E sont collectées au niveau des verrats reproducteurs importés de l’île de La Réunion (CPPR) en 2002. Aussi, la M.P.E a déjà utilisé des semences congelées provenant de la Belgique en 2005. Leur but est toujours d’avoir une qualité supérieure de la race porcine pour son repeuplement et pour tout éleveur malgache.
Vers Tsiroanomandidy
Pour s’acquérir du service professionnel de la MPE, 60.000 ariary est nécessaire et les éleveurs n’auront pas à s’entêter sur les races de leurs porcelets. Ce système d’insémination artificielle va s’étendre dans les régions voisines d’Antananativo comme à Tsiroanomandidy, toujours selon le président de la MPE Solofoniaina Rakotondrahanta. Antsirabe est aussi dans le collimateur de la MPE mais en tout cas, les régions vont bénéficier de l’insémination artificielle en vue d’améliorer les races porcines à Madagascar. Des formations sont données par la MPE concernant l’élevage porcin et celles-ci visent à initier et à assister les éleveurs, à savoir à quel moment la truie est en chaleur pour pouvoir déposer la semence dans le col de son utérus. Une journée technique sera organisée par contre dans les prochains mois pour les intéressés. Un porcelet croissant de 30 kg, âgé de 4 mois, coûte environ 200.000 ariary et le prix est en fonction de l’âge, du poids et de la race. Actuellement, les races porcines étrangères les plus utilisés maintenant sont le « large white », le « land race », les « métisses ». Le choix de la race dépend par contre de l'objectif de l'élevage, que ce soit porc charcutier ou porc engraissé. Des ressources disponibles, selon l'exigence de chaque race (logement, alimentation, prophylaxie…). Mais dans la pratique générale, les éleveurs ont choisi les races pures (Larges White ou Land race) car ces races peuvent se développer normalement selon des méthodes simples de conduite de l'élevage et d'alimentation.

Racl.R
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