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14/09/2013
N° 379

 

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Et qui s’occupe actuellement des criquets ?

07/05/2013

Un nuage de criquets a masqué le soleil le 4 mai au dessus de la route nationale 35, dans le village de Mandoto, à quelques kilomètres au sud-ouest d’Antananarivo. Madagascar est actuellement la proie des criquets qui ravagent petit à petit, comme le cancer, l’agriculture, et donc l’économie du pays. Selon les estimations de la FAO, si aucune mesure efficace n'est prise pour lutter contre les criquets, d'ici le mois de septembre de cette année, les deux tiers des terres arables du pays seront détruites. Or, les agriculteurs représentent plus de 90% de la population de Madagascar, ce qui les privera de nourriture.

Une terre bénie devenue une terre maudite ! Les criquets depuis plusieurs mois commencent à remonter petit à petit vers les hauts-plateaux sans que personne ne s’alarme. Les criquets sont à présent dans le village de Mandoto. Selon les observateurs de ces invasions acridiennes, cette invasion acridienne est la preuve incontestable de l’incompétence d’un régime. Depuis ces quatre années de crise, la HAT n’a fait qu’appauvrir les Malgaches et maintenant, elle va encore les appauvrir de plus en plus avec les dégâts causés par les criquets. Même le Plan d’Action pour le Développement Rural ne cache pas son inquiétude face à ce qui se passe. « Au niveau du secteur agricole, nous sommes inquiets des dégâts causés par les catastrophes naturelles comme l’invasion de criquets car des décisions doivent être prises très rapidement pour atténuer les effets de ces catastrophes sur l’économie agricole, la sécurité alimentaire et la préservation des ressources naturelles », explique Bebe Razaiarimanana, secrétaire permanente du PADR. Il est à rappeler que 41 millions de dollars sont nécessaires pour la lutte mais 22 millions de dollars sont requis dans l’immédiat. Les partenaires financiers ont exprimé leur intention de soutenir la campagne antiacridienne d’urgence au ministre de l’Agriculture avec toutefois une contribution, d’au moins le tiers des charges financières nécessaires, soit 7,5 millions de dollars sur les 22,5 millions requis, de l’État malgache. Les tenants du pouvoir sont à présent préoccupés à garder leur siège et à se chamailler, alors que les criquets sont déjà en route pour la capitale. Depuis, plus aucune nouvelle sur la contribution de l’Etat à la lutte. La menace est maintenant réelle. L’économie malgache va toucher le fond.

Une impression de déjà-vu !

Ceci nous rappelle un scénario dans les années 97 où le fameux conseiller spécial du président de la HAT, Norbert Lala Ratsirahonana fut le Premier ministre et Chef d’Etat par intérim. C’est surtout à cette époque que l’invasion de criquets a commencé. Un observatoire a été mis en permanence dans le Sud pour mieux contrôler les criquets dans cette partie même sans risque de propagation. Au début de l’invasion, une demande de financement pour la lutte, a été adressée au Premier ministre Ratsirahonana. Seulement, une infime partie fut a été accordée et les criquets sont devenus hors contrôle et ont commencé à envahir le territoire. De part cette négligence, les criquets sont arrivés jusque dans la capitale durant le régime du président Ratsiraka en 1999. Les criquets n’ont pas été maîtrisés en 1997 lorsque les responsables auraient eu l’occasion et l’opportunité de le faire, si le financement leur avait été accordé à temps. Ce même scenario est en train de se répéter car le prochain régime sera dans l’obligation de traiter ce problème de criquets lorsqu’ils seront au pouvoir et comme Ratsirahonana en son temps, Andry Rajoelina ne sera plus présent. Le pays est en danger, la Communauté internationale veut nous apporter de l’aide mais ce sont les dirigeants qui s’en fichent.

Racl.R
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