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14/09/2013
N° 379

 

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L’offre ne satisfait pas la demande

05/06/2013

Le développement des affaires liées aux nouvelles technologies est au sommet de la mondialisation. Or la Grande île semble à la traîne, faute d’acteurs. Harinjaka Ratozamanana et Thierry Ratsizehena de l’ONG Habaka ont partagé leurs visions sur les enjeux du marché liés aux nouvelles technologies et surtout le manque de capital humain pour son développement à Madagascar.

LaNation : En quelques mots, quelles sont les activités de l’ONG Habaka ?
Habaka : L’ONG Habaka est né tout d’abord de la volonté de mettre en commun des compétences pour apporter un nouveau souffle au secteur des nouvelles technologies à Madagascar, mais aussi de diffuser la culture web et technologique. L’ONG Habaka vise en effet, à regrouper la communauté technologique malagasy, notamment les blogueurs, les entrepreneurs, les développeurs, les technophiles et les passionnés dans les nouvelles technologies autour des activités dont elle fait la promotion. Donc, l’ONG Habaka est juste une structure qui a été mise en place en 2011, afin d’appuyer le développement des nouvelles technologies à Madagascar.
LaNation : Comment trouvez-vous le secteur de la nouvelle technologie à Madagascar et est-ce qu’elle peut contribuer au développement de l’économie du pays ?
Habaka : Nous croyons vraiment que la tendance et le financement dans le secteur de la nouvelle technologie s’orientent vers l’Afrique. Dans ce continent, il y a plus de téléphones portables que d’habitants. Les 900 millions habitants d’Afrique sont tous des consommateurs de nouvelles technologies. Si une personne est vraiment consciente de la rentrée d’argent dans ce secteur, il saura très vite que faire du « taxi-phone » dans une zone rurale, rapporte beaucoup plus et rapidement que de s’adonner aux activités classiques rurales qu’est l’agriculture. C’est le seul secteur qui assure une croissance très rapide, avec un retour d’investissement à court terme. En termes de création d’emploi, il peut faire avancer Madagascar dans les plus brefs délais. Rappelons qu’il faut créer 200.000 emplois par an pendant 5 ans pour avoir une économie comparable à celle de 1960. Donc, la nouvelle technologie peut en effet, redresser l’économie nationale. Toutefois, on manque de capital humain pour combler le marché car il n’y a pas assez d’informaticiens pour y répondre.
LaNation : Est-ce que cette situation pourrait ralentir le développement du secteur des nouvelles technologies ou bien y a-t-il d’autres facteurs ?
Habaka : Il faudrait dire que l’offre ne correspond pas au marché dans le monde, à en juger par l’émergence des nouvelles technologies et surtout aux jeunes informaticiens sortant des écoles d’informatiques et même les opérateurs dans le domaine. A Maurice par exemple, le marché « offshore » commence à être saturé. Donc les destinations comme Madagascar intéressent les Européens. Il y a un fort potentiel à exploiter si les politiques ne s’en mêlent pas. Mais dans l’immédiat, c’est la connexion internet qui semble poser un grand problème. Elle est trop chère pour la population alors que le débit est trop lent. Les câbles et fibres optiques semblent n’être que de vaine publicité. Nous demandons aux opérateurs, pour le bien être du développement des nouvelles technologies, de baisser leurs tarifs car l’accès aux informations assurent la reconquête du marché. Il est temps de baisser les tarifs d’accès à internet pour que tout le monde puisse en profiter.
LaNation : Quelles sont les objectifs de l’ONG Habaka pour cette année 2013 ?
Habaka : Nous sommes convaincus que Madagascar aura sa carte à jouer dans le domaine des nouvelles technologies, notamment pour apporter des solutions aux défis majeurs du pays, mais aussi de placer Madagascar sur l’échiquier mondial de l’innovation technologique. Nous allons continuer à poursuivre notre mission, notamment dans l’évènementiel, le « co-working », la formation et la recherche et développement dans le domaine des nouvelles technologies. Nous organiserons du 18 au 24 novembre 2013, le « Global Entrepreneurship Week » et nous travaillerons toujours avec les patrons de Google, Microsoft, en termes de formation. En dernier lieu, il y a beaucoup d’opportunité en matière de nouvelles technologies car les banques et les portefeuilles de demain seront dans ces téléphones portables.

Racl.R
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