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14/09/2013
N° 379

 

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Les opérateurs appellent au patriotisme

15/11/2012

La filière vitivinicole se trouve dans une mauvaise passe en ce moment car les soutiens manquent. D’après Isabelle Rakotozafy, onologue de Clos Malaza, les producteurs de vin de la Grande île vont fermer leur porte d’ici cinq ans. La filière se détériore et en plus, les tentatives des opérateurs à introduire de nouvelles espèces de raisin, par le biais de leur importation, rencontrent des problèmes au niveau de la douane. En effet, la douane tue les jeunes pousses avec la mise en quarantaine pour la protection des végétaux. Geste qualifié de blocage au développement de la filière par les opérateurs de la filière.

Les acteurs de la filière vitivinicole ont uni leur voix pour lancer un appel au secours auprès des responsables étatiques car la filière se trouve au bord de la faillite, malgré le potentiel à développer. Jusqu’à présent, Madagascar n’est pas admis dans l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin car la production est trop faible, à raison de 10 000 hl pour une surface totale de 5 000 Ha pour 50 opérateurs selon l’OIV. Isabelle Rakotozafy a lancé un appel aux banquiers, aux responsables étatiques que, sans leur soutien, la filière ne se développera jamais. « On peut faire du bon vin malgré quelques lacunes, mais il faut appuyer la filière. Nous n’avons rien demandé à l’Etat, même s’il devrait être le premier à vulgariser la filière vitivinicole. Les subventions devront être accordées aux opérateurs. Certes, il faut renforcer les capacités des opérateurs pour qu’ils se lancent dans leur propre vignoble. Nous avons une potentialité de 2 récoltes par an, en utilisant la micro-irrigation et de ce fait, nous avons un fort potentiel de produire des raisins de bouche (à consommer directement) pour acquérir les marchés de niche comme les USA, la Chine, l’Allemagne. Pour atteindre ce but, il faut une formation de la main d’œuvre rurale et de recadrage législatif adapté à la situation des viticulteurs ». La production vitivinicole actuelle ne dépasse pas les 10 000 tonnes par an, soit 50 000 hl. Le rendement moyen est de 5 à 6 tonnes/ha, soit 40 à 50hl/ha avec une densité de plantation de 300 pieds de vignes par Ha. Le coût d’investissement reste encore un énorme handicap car celui-ci coûte 8 millions d’ariary par Ha. Or, les établissements bancaires ne sont pas tellement convaincus d’aider les nouveaux opérateurs et même ceux qui projettent de faire une extension. Par rapport à la production mondiale de raisin, l’Europe occupe les 45% de la production mondiale avec 57 millions de tonnes de raisins en cuve et 8 millions de tonnes de raisin de bouche. Madagascar ne produit que 10 000 tonnes. Par rapport à la production de vin, l’Europe produit 265 millions d’hectolitres, alors que Madagascar ne produit que 50 000 hl.
Des facteurs de blocage
Les facteurs de blocage au développement de la filière sont multiples, selon le directeur général de Lazan’i Betsileo, Jean-François Régis Rajomalahy. « Nous avons connu des hauts et des bas mais nous avons fait le nécessaire pour survivre. Déjà, les vignobles sont vieux de plus de 40 ans et nécessitent pour autant d’entretiens rigoureux, mais il y a un problème de moyen financier et de moyen en approvisionnement en intrants, comme les engrais, etc. Le blocage repose aussi sur la commercialisation du produit car on a constaté une avalanche des vins étrangers sur le marché, notamment venant d’Afrique du Sud et du Chili. Ceci cause des difficultés car il y a un fort risque que le prix de ces vins étrangers s’aligne avec celui des vins locaux. Or, on est encore devancé sur la qualité, faute de moyens indépendamment de nous. Et dernièrement, la filière vitivinicole n’a jamais connu une attention particulière en matière de subvention de la part de l’Etat. Pourtant, cette filière fait vivre plusieurs familles paysannes », explique le directeur général de Lazan’i Betsileo Jean-François Régis Rajomalahy.

RAcl.R
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