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14/09/2013
N° 379

 

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Epargne inconcevable pour les Malgaches

19/03/2013

Les tendances à long terme de l’épargne et de la croissance sur le plan international montrent une corrélation positive. Ainsi, il semble que toute politique économique visant à assurer la croissance économique doit avant tout privilégier l’accroissement de l’épargne intérieur. Toutefois, la réalité affiche une descente aux enfers car les Malgaches ne peuvent plus épargner ! La folie des politiques a entraîné une situation qui place la plupart, si ce n’est les 87%, des Malgaches dans la misère. Partout, on ne parle que de dette. Même le pays est endetté jusqu’au cou. Donc, plus clairement, les Malgaches n’ont presque pas d’épargne, sauf ceux qui ont des activités parallèles lucratives.

Les réactions sur le sujet ne font que prouver les faits. « Le pouvoir d’achat des Malgaches ne leur permet plus d’épargner. Imaginez une famille de 4 personnes dont le revenu est de 1,5 million Ar. Il faut payer le loyer, l’eau et l’électricité, le transport (taxi-be pour 4 dans le mois ou carburant avec le prix actuel), les nourritures (avec le prix du riz et de la viande actuelle), les frais de scolarité des enfants, le téléphone (pour 4 si les enfants sont des adolescents), les habits… A la fin du mois, il ne reste pratiquement plus rien. Et combien de ménages malgaches ont un revenu de 1,5 millions d’ariary ? Pensez aux employés des zones franches qui sont payés à 100.000Ar par mois… Aucun moyen d’épargner ». En d’autres termes, l’impossibilité d’épargner est un signe que le niveau de vie de la personne n’évolue pas. Son futur est incertain. Lorsque les gens épargnent, c’est pour pouvoir investir dans le futur comme une voiture, une maison, la retraite, des voyages.
Des générations futures sans épargne
L'épargne brute est calculée comme étant le revenu brut moins la consommation, y compris les dépenses mensuelles pour ceux qui ne sont pas à la page du sujet. Les jeunes couples et les célibataires sont les plus ciblés, même si le schéma semble flou pour la plupart d’entre eux en ce moment. Ces derniers qui n’ont pas de foyer, donc forcément, ils sont des locataires. Leurs salaires sont en moyenne entre 300.000 à 500.000 Ariary chacun s’ils sont diplômés. Avec les mêmes scénarios d’au-dessus, ils n’auront rien à la fin du mois, ce qui veut dire qu’ils vivent sans aucune capacité d’épargner. C’est comme vivre sans réel futur en vue. Les activités commerciales de certaines familles qui ne bénéficient pas de salaires mensuels ne sont que des activités de subsistance sans possibilité d’épargne qui limitent, entre autres, leur possibilité d’évolution. Les banques se retiendront lorsqu’elles verront leurs taux d’endettement élevé dans leurs états financiers. Les autres pays peuvent s’endetter, c'est-à-dire investir dans des activités commerciales à revenu supérieur à la somme empruntée, assurant une épargne. Dans la Grande île, c’est tout à fait le contraire car les activités économiques à revenus intéressant sont réservées aux proches des tenants du pouvoir. Les milieux ruraux ont été négligés depuis bien longtemps et les banques primaires semblent s’être mises d’accord pour ne pas accorder de financements aux entreprises qui veulent se lancer. Il n’est pas trop surprenant si la majorité des Malgaches s’endettent par d’autres moyens et tombent dans le cycle infernal de l’endettement.

Racl.R
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