05/11/2012
Cette semaine sera riche en événements. Que ce soit sur le plan politique ou dans le domaine du social. La grogne des usagers du transport en commun est attendue quand les élèves, les étudiants et les travailleurs vont rejoindre leur lieu de travail, leur école ou leur université. Le frais du transport est passé, sur certains axes, de 300 à 400 ariary. Le nouveau tarif a été appliqué pendant le long week-end et il n’y avait pas beaucoup de protestation. La politique ne manquera pas de se mêler de cette affaire, car il s’agit d’une question qui touche le quotidien des habitants de la capitale et qui pourrait avoir une conséquence politique évidente. Dans le même temps, l’affaire concernant la grève des étudiants de l’Université d’Ankatso sera à un tournant. Ces étudiants attendent le paiement de leur bourse, mais certains ont connu la prison à la suite des manifestations de la semaine passée.
Dès aujourd’hui, certains étudiants sont convoqués au palais d’Ambohitsorohitra, d’autres seront jugés au tribunal. Une affaire à suivre attentivement. Dans le domaine de la politique, deux anciens présidents sont sous les feux des projecteurs. Didier Ratsiraka, qui a soufflé hier ses 76 bougies, a la ferme intention de revenir au pays et de jouer un rôle primordial dans la recherche de solution à la crise politique qui sévit dans le pays depuis presque quatre ans. On attend sa décision. De même, Marc Ravalomanana devait également faire entendre parler de lui, à six mois de la date annoncée du premier tour des élections présidentielles. L’homme affiche un certain calme. Dans les coulisses, il affirme qu’il sera de retour au pays également, mais que personne n’est au courant de la date de son retour. Il maintient le suspens. Face à ces différents événements, toute la population retient son souffle. De quoi demain sera-t-il fait ? C’est une question qui revient souvent. Au fond, tout le monde est persuadé que la situation actuelle ne va pas s’éterniser et qu’une succession d’événements pourrait bientôt bouleverser la donne. Certains n’hésitent pas à parler de « calme avant la tempête », une situation qui va précéder le rétablissement de « l’ordre après le chaos ». Les citoyens appréhendent ces futurs événements. Ils auront a priori une petite idée de ce que pourrait être l’évolution prochaine de la situation au bout de cette semaine qualifiée de « décisive ». Ce processus pourrait toutefois durer beaucoup plus longtemps que prévu. Beaucoup estiment que faire attendre plus longtemps encore le pays entier relève de la véritable mesquinerie.
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