06/11/2012
De plus en plus d’entités politiques réclament actuellement le départ des dirigeants de la Transition. La descente dans la rue pour exiger la démission de l’équipe d’Andry Rajoelina n’est pas encore à l’ordre du jour, mais le malaise social, à différents niveaux, est bien palpable depuis fort longtemps. Actuellement, le ton est même monté d’un cran. Face au désastre dans sa région natale du Sud de Madagascar, le président du parti Monima demande à Andry Rajoelina et à Omer Beriziky de démissionner. La semaine dernière, les pasteurs du HMF ont tiré la sonnette d’alarme. Au Magro Behoririka, les meneurs de la mouvance Marc Ravalomanana et de la mouvance Albert Zafy dénoncent quotidiennement les abus de pouvoir de la HAT.
Tout le monde admet que la sortie de crise est difficile. Et c’est pour cette raison que l’ancien président, Didier Ratsiraka, pense revenir bientôt au pays. Chacun veut apporter sa part de brique à l’édifice, car il va falloir reconstruire le pays sur de nouvelles bases. Mais avant la reconstruction proprement dite, il va falloir passer par la démolition. Elle semble en cours. Tous les indices apparaissent peu à peu. Le régime de Transition n’est plus soutenu que par une force militaire qui ignore tout de la démocratie et des droits de l’homme. Ce soutien lui suffit toutefois pour agir à sa guise. Car un Etat non-démocratique a toujours le monopole de la violence et tient, à la moindre occasion, à le faire savoir au monde entier. Depuis longtemps, la majorité de la population n’a pas voulu de ce régime. Mais on le lui a imposé par les armes. L’oppression continue jusqu’à présent, sous diverses formes. Mais viendra le jour où les armes cesseront de parler. A ce moment précis, il sera impossible de contenir le courroux populaire. Les régimes qui partent dans de telles conditions paient toujours très cher le prix de leurs erreurs. Andry Rajoelina et son équipe ont encore le temps et les possibilités d’éviter la colère des Malgaches. Il est sans doute temps pour eux d’y penser plus sérieusement. Une sortie honorable est encore possible s’ils laissent taire, un moment, leurs ambitions démesurées. Quand la révolte atteindra le point de non retour, il sera en effet difficile d’éviter le sort généralement réservé aux dirigeants despotes. Si aucun compromis n’est possible, il est temps tout simplement pour les hommes qui dirigent ce pays de partir. S’en aller est la meilleure idée, avant que la coupe ne soit pleine chez les citoyens de plus en plus impatients de sortir de la crise.
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