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14/09/2013
N° 379

 

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« Sous-ver- aineté » dîtes-vous

12/01/2013

On peut se demander si nos dirigeants sont toujours obligés de faire le contraire de ce qu’ils disent à chaque fois. Le président de la Transition n’a cessé, au cours des derniers jours, d’évoquer la notion de souveraineté nationale. C’était un moyen pour lui de justifier son refus de céder à la pression de la Communauté internationale. Laquelle a toujours suggéré le retrait d’Andry Rajoelina. Au nom de la souveraineté, le président de la Transition a feint de ne pas prendre en considération la pression.

Son discours à Iavoloha, mercredi dernier, illustre cette volonté de défendre bec et ongles cette souveraineté. Mais qui le croit encore ? Plutôt parler de « Sous ». Et de « ver », peut-être. Il est curieux de voir en effet le chef de la Transition se précipiter, prendre un vol vers Dar es Salam pour entendre quatre chefs d’Etat qui vont le rappeler à l’ordre. Il s’agissait, quoi qu’on puisse en dire, d’une convocation pure et simple, d’une interpellation. D’autant que ce n’est pas n’importe qui que le président malgache a rencontré. Jakaya Kikwete, Président de la République Unie de Tanzanie, Hifikepunye Pohamba, Président de la République de Namibie, Jacob Zuma Président de la République d’Afrique du Sud et Armanda Guebuza Président du Mozambique et à la fois président de la SADC. Ce sont tout simplement des grosses pointures de l’Afrique australe, voire de l’Afrique tout simplement. Face à ces hommes de poigne, que pouvait dire Andry Rajoelina ? Pouvait-il évoquer la souveraineté qui lui est si chère ? C’est peu probable. Le coup d’Etat de 2009 a poussé la Communauté internationale au devoir et au droit d’ingérence. Le principe de la subsidiarité a d’autant plus compliqué la vie à Rajoelina. Raison pour laquelle, en 2009, il a annoncé que « Madagascar se retire de la SADC », pour accueillir par la suite, quelque temps après, une forte délégation de l’organisation régionale. Madagascar, et Andry Rajoelina en particulier, a eu de la chance que les chefs d’Etat Africains n’aient décidé d’envoyer des troupes dans le pays quelques temps après la prise de pouvoir par la force dans le pays, quand on constate ce qui se passe par exemple en Centre Afrique. Les Sud-Africains ont, en l’espace de quelques jours, envoyé 200 soldats d’élite sur place, sans justification précise. L’Afrique aux Africains, c’est a priori l’unique mot d’ordre qui explique cette initiative. Car l’Afrique du Sud, première puissance économique et militaire du continent, souhaite jouer un rôle crucial dans le règlement des conflits en Afrique. Quitte à devoir bouter hors du continent les anciennes puissances coloniales. Au nom de la souveraineté d’Afrique. La vraie.

J.Nantenaina
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