23/01/2013
Les quatre années d’échec de la Transition à Madagascar, c’est l’échec d’Andry Rajoelina, mais c’est aussi l’échec de la Communauté internationale. Mais l’aveu d’échec, personne, a priori, n’est prêt à l’assumer. Ces années perdues constituent un échec cuisant pour le président de la Transition. Celui-ci n’a fait que tourner en rond en quatre années de pouvoir presque absolu.
Il a nommé quatre chefs de gouvernement en trois ans. Mais aucun des Premier ministres nommés par le chef de la Transition n’a pu contribuer, comme il se doit, à la sortie de crise, qu’il soit nommé de manière « consensuelle » ou désigné unilatéralement. Andry Rajoelina a signé deux supposés « accords » politiques. Mais cela n’a abouti à rien en matière de sortie de crise. Le président a tourné en rond, tout en manœuvrant pour rouler tout le monde dans la farine. Ces années futiles, qui ont renforcé la pauvreté dans la Grande Ile et qui ont engendré une anarchie sociopolitiques sans précédent, ont juste permis à une oligarchie de s’enrichir. Le pouvoir suprême était un moyen d’ascension sociale, de bien garnir les comptes bancaires à l’étranger et d’accumuler du capital. Tant pis si tout cela a, par contre, détruit le capital sympathie de ceux qui gouvernent depuis le coup d’Etat de 2009. La Transition malgache est un échec cuisant. Mais Andry Rajoelina n’est pas l’unique responsable de cet échec. La Communauté internationale est tout aussi responsable. Elle a accepté les enfantillages du chef de la Transition depuis ces années. Et s’est contenté de publier des déclarations. La même Communauté internationale a imposé une Feuille de route trop ambigüe pour aider à trouver une véritable solution durable. Elle défend ce document qui n’a pas permis, en plus d’une année, de se fixer sur le véritable sort du pays. C’est au nom de cette Feuille de route que l’on impose actuellement les élections que l’on sait déjà très mal préparées. C’est au nom de cette Feuille de route également que l’on essaiera de garder Andry Rajoelina au pouvoir, sous prétexte qu’il a accepté de se retirer de la course à la présidentielle. Et ce sera au titre de cette Feuille de route que Rajoelina et la CENIT qui lui a déjà fait allégeance vont organiser les pseudo-élections à venir. Un autre échec est à venir. C’est plus que logique. Car ce n’est pas de cette manière que le pays va sortir durablement de la crise. Et, encore une fois, la Communauté internationale sera responsable.
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